Felipe – Fierté Dominicaine Documentaire VINCE IMAGE

Felipe – Fierté Dominicaine

Le parcours

Pour une génération entière de partisans, Felipe Alou est resté le visage des Expos de Montréal. Celui qui a ravivé la flamme du baseball dans les années 1990, menant l’équipe à ses plus grandes émotions avant la tragique saison du lock-out.

Premier Dominicain à s’imposer durablement dans les ligues majeures, Alou a ouvert la voie à des centaines de joueurs issus de son pays. Son histoire traverse les époques : des terrains poussiéreux de République dominicaine, où il lançait des oranges et des noix de coco, jusqu’aux plus grands stades d’Amérique.

Le documentaire revient sur son enfance modeste, le racisme vécu dans le sud des États-Unis, et cette dignité calme qui a toujours été sa marque.

De joueur à gérant, Felipe Alou a porté le baseball comme un héritage culturel et humain. Même son départ des Expos — abrupt et sans appel — est raconté avec cette franchise et cette élégance qui le définissent. Sa vie est une leçon de fierté, de persévérance et d’amour du jeu.


Les coulisses du tournage

C’était au tout début de ma carrière documentaire, à une époque où partir tourner à l’étranger avec des petites caméras mirrorless relevait presque du pari. Les Sony A7S, aussi légères que capricieuses, n’étaient pas pensées pour encaisser la chaleur de la Floride ni pour des tournages de huit heures d’affilée. Et pourtant, c’est avec elles que nous avons filmé Felipe – Fierté Dominicaine.

C’était un choix audacieux, presque téméraire : voyager aussi loin, avec un équipement aussi minimaliste, pour raconter l’histoire d’un homme aussi grand. Les caméras chauffaient sous le soleil — littéralement — et je les recouvrais de tissus blancs pour éviter qu’elles ne se désactivent. Mais le pari a fonctionné : le rendu, brut et sincère, correspondait parfaitement à l’esprit du film.

Nous étions aussi dans les jeunes années des drones, et le Mavic Pro apportait une liberté nouvelle, presque naïve, dans la façon de capter l’espace et la lumière. Chaque vol semblait expérimental, et pourtant chaque plan trouvait sa place avec justesse.

Et puis il y a eu ce moment simple, presque symbolique : Felipe, après huit heures d’entrevue en plein soleil, nous a offert une bouteille de vin blanc bien froide. Un geste de gratitude, à l’image de l’homme. C’est dans ces instants-là qu’on réalise qu’un documentaire, ce n’est pas juste une production — c’est une rencontre. Et Felipe restera pour moi un homme vrai, généreux, ancré dans la gratitude et la dignité.


Crédits techniques

Réalisation et scénarisation : Philippe-André Moreau
Production et diffusion : RDS
Direction photo : Vincent Tremblay
Caméras : Sony A7S
Drone : DJI Mavic Pro